lundi 30 septembre 2013

L’art de l’Ecoute…

Ecouter est, peut-être, le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un. 

C’est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps :

« Tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là, tu vas m’enrichir car tu es ce que je ne suis pas… » 

Pas étonnant si la meilleure façon pour une personne de se révéler à elle-même, c’est d’être écoutée par un autre ! 


Ecouter, c’est commencer par se taire… 

Avez-vous remarqué combien les « dialogues » sont remplis d’expressions de ce genre : 
« c’est comme moi quand… », Ou bien « ça me rappelle ce qui m’est arrivé... ».
Bien souvent ce que l’autre dit n’est qu’une occasion de parler de soi ! 

Ecouter, c’est commencer par arrêter son petit cinéma intérieur, son monologue portatif, pour se laisser habiter par l’autre. 
C’est accepter que l’autre entre en nous-même, comme il entrerait dans notre maison et s’y installerait un instant, en prenant ses aises. 

Ecouter, c’est vraiment laisser tomber ce qui nous occupe pour donner tout son temps à l’autre. 
C’est comme une promenade avec un ami : marcher à son pas, proche mais sans gêner, se laisser conduire par lui, s’arrêter avec lui, repartir, pour rien, pour lui. 

Ecouter, ce n’est pas chercher à répondre à l’autre, sachant qu’il a en lui-même les réponses à ses propres questions. 
C’est refuser de penser à la place de l’autre, de lui donner des conseils, et même de vouloir le comprendre. 

Ecouter, c’est accueillir l’autre avec reconnaissance, tel qu’il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour lui dire ce qu’il doit être.
C’est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, laissant à l’autre le temps et l’espace de trouver la voie qui est la sienne. 

Ecouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme ceci ou comme cela, c’est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui spécifiques. 
Etre attentif à quelqu’un qui souffre, ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour s’en libérer. 

Apprendre à écouter quelqu’un, c’est l’exercice le plus utile que nous puissions faire pour nous libérer de nos détresses… 

Ecouter, c’est donner à l’autre ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.
C’est en apprenant à écouter les autres que nous arrivons à nous écouter nous-mêmes, dans notre corps et toutes nos émotions, c’est le chemin pour apprendre à écouter la terre et la vie, c’est devenir un poète, c’est-à-dire sentir le cœur et voir l’âme des choses. 

A celui qui sait écouter, est donné de ne plus vivre à la surface : il communie à la vibration intérieure de tout vivant, il commence à découvrir l’infini qui vit à la fois la richesse et l’originalité de l’autre.

C’est alors qu’il entrevoit combien la rencontre est source d’être et non pas d’avoir.

«Tu ne vaux que ce que valent tes rencontres, le seul luxe est celui des relations humaines» (Saint Exupéry). 

C’est le seul luxe gratuit, car offert à la décision et à la liberté de chacun.



André Gromolard, prêtre Diocèse de Lyon, auteur de plusieurs livres

vendredi 27 septembre 2013

Changer de job

Depuis quelque temps je songe sérieusement à changer de job. Plusieurs raisons à cela mais la principale est que je ne suis vraiment plus d’accord avec les orientations de l’entreprise. Maintenant, cela fait 17 ans que j’y suis, j’ai aujourd’hui près de 45 ans et même si retrouver un job ne devrait pas poser de problème je me demande si c’est une «sage» décision. Certains de mes amis me conseillent plutôt de rester «planqué» !


Certes, c’est une décision importante et qui mérite une réflexion sérieuse. Mais le paramètre «âge» ne devrait pas être LE plus important (d’autant qu’à 45 ans, vous êtes à la «fleur de l’âge» !). Ce qui compte c’est ce que vous ressentez et surtout d’être en accord avec vos valeurs !
Le changement, quel qu’il soit, reste un «virage» difficile à négocier pour la plupart d’entre nous.  Vous êtes un «ancien» dans l’entreprise, certainement reconnu et respecté et vous n’avez plus besoin de faire vos preuves. Vous en connaissez parfaitement les rouages et autres procédures, bref, vous êtes en plein dans votre zone de CONFORT ! 
Changer n’est difficile à vivre que -le plus souvent- lorsque ce changement est vécu comme une menace !  Mais dites-vous une chose : préférez-vous «savoir» ce qui vous attend en restant dans ce job ou «découvrir» cet inconnu que vous appréhendez ? A vous de répondre !
Ce que vous voulez lorsque nous souhaitons donner une nouvelle orientation à notre carrière, nous procédons souvent par le «déni», à savoir «je ne veux plus de cela, je ne veux pas faire cela etc.» Et tant que nous justifions notre choix par des négations nous ne sommes pas encore dans la bonne réflexion. En effet, vous devez maintenant commencer à analyser ce que vous voulez et non ce que vous ne voulez plus ! Quelles compétences avez-vous développées depuis toutes ces années que vous souhaiteriez exploiter davantage ? Pour quelles activités avez-vous le plus de passion ? Sur quel type de sujets avez-vous envie de travailler ? Dans quel secteur d’activité ? A vous de répondre à ces questions et pourquoi pas de vous faire aider par un collègue.

L’âge…Vous aboutirez peut-être, au terme de cette réflexion, à une réorientation de carrière avec à la clé une formation diplômante qui vous aidera à vous rapprocher de votre vision. Puis, apprivoisez cet inconnu en rencontrant un maximum de personnes évoluant dans les entreprises/secteurs que vous avez ciblées, en multipliant ces rencontres, vous aurez une idée bien plus précise !

45 ans ne me semblent pas être un âge où les dés sont jetés ! Bernard Baruch (célèbre homme d’affaires et politique américain) l’a d’ailleurs très justement dit : «Pour moi, une personne “vieille” est toujours de 50 ans plus âgée que moi». Savez-vous à quel âge Baruch fut nommé par le président Truman représentant des Etats-Unis à la Commission de l’énergie atomique des Nations Unies ? A 76 ans ! 

Il vous reste encore de très nombreuses années devant vous, faites en sorte d’en faire des moments passionnants !



mardi 10 septembre 2013

Voici le célèbre poème “If-” de Rudyard Kipling (1910) traduit de l'anglais par André Maurois (1918).
Ce texte n'est pas écrit par un homme, mais il a été inspiré à un homme.

Tu seras un Homme, mon fils


Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.

jeudi 5 septembre 2013

12 conseils pour négocier avec des personnalités difficiles

La négociation est un processus qui consiste à tenter de parvenir à une solution commune.

Le compromis, ou l’accord autour d’une solution acceptable pour les deux parties, est le résultat d’une négociation réussie. Le compromis est une question de flexibilité. Il implique, face à un mur, la capacité à trouver des solutions alternatives. Que cela concerne une personne avec qui vous ne vous entendez pas, une idée qui vous semble bonne mais qui est mal acceptée par les autres, un changement dans l'organisation ou une guerre de territoire qui doit cesser, la négociation et le compromis sont essentiels.

1. Adoptez une attitude positive.

Votre attitude est essentielle au résultat. Vous avez de bien plus grandes chances de parvenir à un résultat qui implique des bénéfices mutuels si vous abordez la négociation comme une opportunité d’apprendre et d’atteindre un résultat gagnant-gagnant.

2. Trouvez un terrain d’entente. 


Trouvez un endroit pratique et accepté par toutes les parties prenantes. Accordez-vous sur le jour et l’heure de la réunion, ainsi que sur le temps à consacrer au processus. Autant que faire se peut, gérez les négociations en face à face. Evitez l’utilisation du téléphone et des e-mails. L’absence de signaux physiques, notamment les expressions du visage et les intonations de la voix, peut déboucher sur une rupture des négociations. 
Mettez-vous d'accord dés le début sur le fait de trouver une solution commune. Ce sera votre premier point d'accord.

3. Définissez clairement le problème en commun.

Accordez-vous sur la définition du problème au moyen de termes simples et factuels. Si la situation présente plusieurs aspects, trouvez un moyen de fragmenter le principal problème en plusieurs éléments que vous traiterez un à un. Si votre vision du problème est identique, un deuxième point d'accord est déjà défini.

4. Préparez-vous.

Prenez le temps de vous préparer. Vous devez non seulement savoir ce qui est en jeu de votre point de vue, mais aussi connaître les inquiétudes et la motivation de l'autre. Tenez compte de tout historique ou situation passée susceptible d’affecter les négociations. Distinguez les éléments non négociables (indispensables) des éléments négociables (bonus). Déterminez ensemble la meilleure résolution, un accord honnête et raisonnable, et un résultat acceptable minimal.

5. Faites le point honnêtement sur vous-même.

Déterminez votre niveau de confiance en l’autre et en le processus. Soyez conscient des aspects de votre personnalité susceptibles de contribuer au processus mais aussi de l'entraver.

6. Recherchez des intérêts communs.

Placez-vous du même côté en recherchant et en établissant des similarités. Sachant qu’un conflit tend à accroître les différences perçues et à minimiser les similarités, recherchez des objectifs voire des soucis communs qui montrent que vous êtes dans le même bateau. Concentrez-vous sur l’avenir ; parlez de ce qui doit être fait ; abordez le problème de manière collaborative.

7. Gérez les faits et non les émotions.

Gérez les problèmes et non les personnalités. Évitez toute tendance à l’attaque personnelle ou au jugement des idées et des opinions de l'autre. Évitez de revenir sur le passé ou de blâmer l’autre. Conservez un état d’esprit rationnel, axé sur l'objectif et le futur. Ainsi, le conflit sera dépersonnalisé, les problèmes distingués des personnes impliquées et les positions défensives évitées.

8. Soyez honnête.

Ne jouez aucun jeu. Soyez honnête et clair quant à ce qui est important pour vous. Tout aussi important : soyez clair et communiquez les raisons pour lesquelles vos objectifs et vos problèmes revêtent de l’importance pour vous.

9. Présentez d’autres solutions possibles avec des preuves.

Élaborez des options et des solutions de substitution qui témoigneront de votre volonté de parvenir à un compromis. Soyez prêt à faire des concessions sur des questions susceptibles d’être importantes pour l’autre mais qui sont mineures pour vous. Élaborez les options en fonction des intérêts de l'autre et donnez des preuves de votre point de vue.

10. Soyez expert en communication.

Rien ne témoigne plus de la recherche d’une résolution mutuellement satisfaisante que la mise en pratique des meilleures compétences en communication. Posez des questions, écoutez, reformulez ce que vous entendez pour vous assurer d’avoir compris et portez un intérêt sincère aux inquiétudes de l’autre. Réduisez les tensions par l’humour, laissez l’autre « évacuer » et exprimez votre gratitude pour ses opinions. Mettez votre position de côté et concentrez-vous davantage sur les moyens de progresser vers une résolution ou un compromis.

11. Terminez sur une note positive.

Formulez une proposition gagnant-gagnant et assurez-vous que toutes les parties prenantes quittent la table en ayant le sentiment d’avoir gagné. Accordez-vous sur la conclusion ainsi que sur les mesures à prendre, le responsable de chacune d’elles, le mode de mesure de la réussite ainsi que les circonstances (comment et quand) de l’évaluation de la décision. Soyez ouvert aux impasses pour les points non critiques. En d’autres mots, acceptez de ne pas être d’accord sur certains points mineurs.

12. Montrez de l’enthousiasme.

Considérez les avantages de connaître le point de vue de l’autre. Surmonter un conflit et parvenir à un accord renforce généralement les relations. Réfléchissez et tirez les leçons de chaque négociation. Déterminez les critères d’évaluation du processus et de la solution.

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